Un cauchemar. Une église, sur les hauteurs d’Haïti. Jean-Raphaël franchit le parvis et pénètre à l’intérieur. Il est seul, un cercueil se dresse devant lui, près de l’autel. Alors qu’il s’approche, les murs se lézardent soudainement, laissant craindre un effondrement. Jean-Raphaël ouvre les yeux, désorienté par ce rêve encore tiède. Son portable vibre, c’est cela qui l’a arraché à sa torpeur. Une affaire en or va lui être proposée. De celles qui changent une carrière.
HAÏTI
Trois meurtres à Paris. En trois jours. La Crim’ est sur les dents. Aucun lien apparent, aucun suspect, les policiers du 36 pataugent. Puis un quatrième homicide survient, quelques temps plus tard. C’est là que Jean-Raphaël entre en jeu. Lui, jeune lieutenant à la Sécurité Intérieure. Car pour les flics du 36, la donne à changé : Haïti se pose en filigrane sur chacun des meurtres. Et Haïti, Jean-Raphaël y est né.
DEUX MOTS
Simple, efficace. Deux mots qui résument parfaitement ce polar. Pas d’enquêtes à rallonge, ni de détours bancals. Non, l’auteur va droit au but. Avec brio. Énormément de dialogues et d’échanges entre les différents protagonistes viennent ponctuer ce roman. C’est parfois dense, mais l’ensemble est très bien ficelé, et c’est sans peine que l’histoire prend forme. Samuel Sutra remonte parfois le temps et nous ramène le soir précédent chaque meurtre. Du dernier au premier. Nous suivons les traces du tueur (voire des tueurs), mais à l’envers. Comprendre ses (leurs) motivations, pas à pas. Une orchestration au poil. L’auteur n’en fait pas des tonnes, et ça m’a plu.
PILIER
Se servant d’un fait réel comme pilier de l’histoire, il dénonce la cupidité dont une poignée d’hommes est capable lors d’un tel drame. S’emparer de la misère des autres pour en faire un business lucratif, il y a hélas un parfum de vérité là-dedans. Ça pue le vice et la corruption à plein nez. Et là, bim ! La fin arrive. Sans crier gare. Un excellent épilogue, auquel je n’y ai vu que du feu. Et je parle pas d’un dénouement brodé en deux minutes. Non, non, non. Là encore je pose les deux adjectifs qui me viennent immédiatement à l’esprit. Simple. Efficace.
SAMUEL SUTRA – COUPABLE[S]
Année de parution : 2018
Nombre de pages : 248
Genre : Thriller
Édition : Flamant Noir
Quatrième de couverture
HAÏTI. 12 janvier 2010 – 16 h 50.
Le pays est frappé par le plus meurtrier tremblement de terre de son histoire. L’aide humanitaire afflue de partout.
PARIS. Aujourd’hui.
Quatre personnes sont retrouvées sauvagement assassinées. Toutes sont liées à un projet baptisé « Kenscoff ».
Un cinquième individu est recherché.
Pour prêter main-forte à la Brigade criminelle dans cette enquête particulière, un jeune policier rejoint l’équipe.
Haïti, il connaît bien.
Il y est né.
Ton billet donne envie de découvrir le roman et l’auteur que je ne connais pas du tout … un premier roman ?
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Non je crois que c’est le second. Je l’ai découvert complètement par hasard !
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La chronique est intéressante, le livre aussi !
Tu en as entendu parlé où ? Y’a du sang comme tu aimes ?
Petit bémol pour la couverture que je trouve assez moche pour le coup x).
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Non y a presque pas de sang ! Bon des meurtres un peu dégueu mais ça reste soft par rapport à ce que je lis autrement. J’ai découvert au hasard sur netgalley, et je regrette pas !
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Une belle réussite ce roman, perso j’avais flairé le coupable avant qu’il ne soit dévoilé.
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Je me suis douté de rien moi ^^
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Le s entre parenthèse du titre m’a attiré vers ta chronique ! Le roman a l’air très sympa, mais… est-ce qu’il contient des scènes de violence ? Enfin des scènes de violences très décrites, etc. Je ne suis pas très fan de ce genre de scène que je trouve souvent gratuite en plus et qui me mettent mal à l’aise. J’ai toujours une hésitation avant de me lancer dans ce genre de roman à cause de ça haha x)
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Il y a des scènes de violence, mais ça reste correct (de mon point de vue). Dans tous les cas l’auteur ne s’épanche pas trop dessus 😉
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Merci pour ce papier. Très touché.
Amitiés.
Samuel
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Avec plaisir 🙂
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Ha c’est étrange, moi j’ai senti la fin arriver en espérant me tromper… c’était vraiment un roman magistral !
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En fait j’étais persuadé d’avoir trouvé mais je me suis planté bien comme il faut en fait :p
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